La vérité sur la fermeture de la piscine et les manipulations médiatiques de M. Garestier
1) Historique des derniers jours :
M. Garestier nous a invités (I Wane, M Haye, P Le Guérinel et moi-même) à une réunion d’information tenue vendredi dernier 03 avril 2015 à 18h30. Il nous a informés de sa décision de fermer la piscine temporairement (un mois) au vu d’un rapport technique du Bureau Veritas et dans l’attente d’un rapport complémentaire (ou contradictoire ?) demandé à Qualiconsult pour le 15 avril 2015.
Il a précisé que la structure de la piscine ‘’posait problème’’ et qu’il ne voulait pas faire prendre le moindre risque aux usagers.
Il nous a indiqué qu’un rapport du même Bureau Veritas de 2009 recommandait des interventions sur la structure (le bâti) de la piscine.
Ces deux rapports nous ont été remis ainsi que la lettre du maire (dont la distribution était commencée depuis le début de l’après midi) dans laquelle nous avons découvert qu’il mettait en cause l’action de G. Mougeot et qu’il nous associait à sa décision.
D’ores et déjà, M. Garestier annonçait à la population qu’il nous avait consultés et que nous avions donné accord sur certains aspects avant même de nous avoir informés et rencontrés. Est-il exagéré de parler de mensonge et de tricherie ?…
2) Sur les rapports Veritas :
Le rapport du 28/10/2009 a été transmis aux services techniques. Il s’agissait d’une aide à la décision sur la gestion du patrimoine, en l’occurrence le centre nautique.
Ce rapport (dont je n’avais jamais entendu parler) n’était ni alarmant ni alarmiste. Il recommandait un ordre de travaux qui devait se traduire dans le programme d’actions de nos services.
Je dois dire, après vérifications, que les propositions budgétaires de nos services de 2011 à 2013 ont repris (nous dirons par prudence ‘’pour l’essentiel’’) ces recommandations. J’ajoute que les décisions budgétaires ont respecté les priorités des services de la mairie, sans censure financière, et ont été étalées.
Rien n’a été proposé dans le budget de 2014 (ni dans l’initial ni dans un complément en cours d’année). Pour 2015, les propositions d’investissements concernent des appareillages techniques et aucunement les éléments de sécurité et de structure.
Il faut savoir que M. Garestier a fait voter début 2015 une avance sur travaux de 600 000 € non affectée : il avait donc toute latitude pour faire entreprendre des réparations urgentes. Il ne l’a pas fait : POURQUOI ?
Le rapport du 19/03/2015 corrigé le 03/04/2015 reprend la même méthodologie avec le même objectif d’optimisation du patrimoine, en intégrant toutefois une évolution de la réglementation technique et normative.
De son côté l’équipement a vieilli de 5 ans.
Ce rapport donne une liste d’actions de réparations à prévoir (51 au total dont 14 urgentes et 2 études complémentaires).
Quatre actions prioritaires sont mentionnées nécessaires dans un ‘’court délai’’ ou avec ‘’traitement immédiat’’ (ce qui ne veut pas dire remplacement complet immédiat mais peut signifier des mesures de sécurité ou de protection immédiates) ainsi qu’une étude complémentaire:
- Remplacement du faux plafond (protégé par un filet de sécurité depuis plusieurs mois pour parer à toute chute d’éléments) dans un ‘’délai court’’.
- Rénovation et renforcement localisés de certains poteaux de structure métalliques corrodés.
- Rénovation de la peinture anticorrosion.
- Réfection de l’étanchéité de toiture et des évacuations d’eaux de pluie qui n’ont visiblement jamais été entretenues…
- Investigations complémentaires sur la solidité et la stabilité des murs (pose de jauges), sans autre alerte.
Ce rapport est clair. Il ne recommande pas de fermer en urgence l’équipement. Il ne signale pas de risque de structure qui pourrait entrainer une ruine totale ou partielle.
Que certains techniciens renoncent à proposer un programme complet de rénovation phasé et préfèrent une reconstruction totale ne m’étonnera guère. Je ne fais pas partie de ceux-là. Une remise à niveau d’un édifice vieux n’est une tache ni facile ni valorisante mais elle peut être efficace, sans interruption longue du service.
Quand on détecte une fuite dans le toit d’une maison, avec pour origine quelques tuiles cassées, on ne se précipite pas pour remplacer toute la toiture et encore moins pour reconstruire sa maison ; on fait remplacer les tuiles cassées et on répare les fuites….
Quand une poutre est abîmée, on la fait renforcer, on ne condamne pas automatiquement la maison ; on ne quitte pas précipitamment sa maison.
Quand une maison présente des fissures structurelles dûes à la sécheresse, on ne s’empresse pas de la détruire ni de la quitter. On la fait réparer sans évacuation…
3) Sur la décision de fermeture :
S’agissant de sécurité des personnes, toute décision relève de la personne qui est en charge de la prendre en son âme et conscience, et d’elle seule, au vu des éléments dont elle dispose et de l’avis de son entourage (d’expérience, je dirais qu’on n’est pas toujours aidé sur ce plan…).
Y avait-il nécessité de fermer la piscine dans l’urgence, voire dans la panique : NON.
Y avait-il nécessité d’entreprendre ou de programmer sans délai des travaux de réfection : OUI
Et il est étonnant que les interventions de réparation de structures dont l’usure est visible (par exemple la corrosion des extrémités de poteaux) n’aient pas été proposées plus tôt : ce sont des réparations que je qualifie de ‘’faciles’’.
La situation présente-elle des risques imminents de ruine ? Au vu des rapports Veritas : NON.
Y avait-il une accélération du risque pour les usagers entraînant leur éloignement ? NON à mon sens. Mais, dès lors qu’une usure avancée de certaines parties de l’équipement était mise en évidence, il y avait nécessité de prendre des mesures techniques de précautions ce qui n’a pas été fait.
4) Sur la méthode de M. Garestier :
Depuis des mois, M. Garestier et son équipe passent leur temps à critiquer par tous les moyens ce que nous avons fait jusqu’en 2014.
Ils suppriment, éliminent, mettent en cause sans beaucoup de réflexion ; tout y passe.
Aujourd’hui, dans le dossier ‘’Piscine’’, M. Garestier met en cause son prédécesseur dans une lettre à la population éditée sur crédits publics, sans que G. Mougeot et nous-mêmes ne puissions répondre devant la population.
L’outrance va même plus loin puisqu’il annonce nous associer à ses décisions avant même de nous consulter, sans même que nous soyons informés !!…
Ces méthodes sont scandaleuses. Elles sont dignes de l’extrême droite et cela pose un grave problème.
Pourquoi une telle panique ? Pourquoi une telle mise en scène ?
En matière de sécurité, il faut agir de manière proportionnée avec sang-froid et mesure.
M. Garestier nous donne un très mauvais exemple.
Il faut savoir que certains adjoints de M. Garestier annonçaient dès la fin 2014 dans des cercles restreints que la piscine serait fermée mi 2015.
On peut comprendre que M. Garestier soit prisonnier de ses promesses.
On peut comprendre qu’il ne sache pas comment affronter la difficulté budgétaire : engager 2 millions d’euros de travaux de mise à niveau de la piscine ne semblait pas dans ses priorités malgré ses engagements électoraux de faire un nouveau centre nautique et ludique en concertation avec la population…
En outre, fermer la piscine fait, en première apparence, économiser son coût de fonctionnement annuel net (de l’ordre de 700 000 € )… Ceci peut éviter une augmentation d’impôts…
Mais prendre une décision dans la précipitation, privant de travail les personnels de la commune qui travaillent à la piscine et les salariés des associations et sans rechercher de solution transitoire pour les usagers, les associations, les scolaires relève d’un sens particulier des responsabilités que nous ne partageons pas.
Espérer que la CASQY acceptera de bonne grâce de reconstruire à ses frais un centre nautique neuf est à mon sens une chimère… !!! Mais, pourquoi pas ! puisque cet équipement a depuis son origine une vocation supracommunale alors que son budget était supporté en exclusivité par Maurepas.
Tout ceci justifie-t-il ces embardées permanentes de M. Garestier, sa haine de ses prédécesseurs, ses critiques incessantes et pour la plupart mensongères ?
Bien évidemment NON. En tout cas, nous sommes en opposition totale avec ces méthodes indignes et d’un autre âge.
J’en conclus que la fermeture précipitée (en apparence) de notre piscine est un coup politicien de M. Garestier. C’est bien dommage pour Maurepas !
Michel CHAPPAT 10-04-2015