Une abstention record surtout chez les jeunes (18-25 ans):
Une abstention record d’environ 66%. Il y a un an, ici à Maurepas, l’abstention était d’un peu plus de 58% (contre 44% en 2014) dans des circonstances particulières dues à l’épidémie de COVID : la veille au soir (le 14 mars 2020) le premier ministre demandait de fermer les restaurants et, pendant une dizaine de jours avant, des clips télévisés de soignants avaient demandé aux gens de ‘’rester chez eux’’.
Cette année rien de cela et pourtant l’abstention est supérieure en particulier chez les jeunes. Pourquoi un tel désastre démocratique qui éloigne les gens des élections locales ?
Une organisation déplorable :
Signalons d’abord le côté archaïque de nos élections en particulier lors du dépouillement où on passe trop de temps à traiter les bulletins blancs et nuls, avec obligation de réunir ces bulletins qui ne valent rien avec des épingles…
Les bulletins et la propagande ne sont pas arrivés chez les gens malgré la mobilisation de La POSTE : INADMISSIBLE. Les excuses de M. DARMANIN ne suffisent pas : il faut changer le système en profondeur.
Des institutions aujourd’hui illisibles :
En 1981, la Gauche avec Gaston DEFFERRE avait réformé de fond en comble les institutions locales et créé les régions élues au suffrage universel et la représentation des oppositions dans les conseils municipaux, parachevant ce que n’avait pu obtenir le général de Gaulle en 1969… Mais, déjà, pas touche aux départements …
De réforme en réforme, on est arrivé à complexifier ce qu’on appelle le mille-feuilles : personne ne sait plus qui fait quoi. La majorité sénatoriale actuelle dirigée par Gérard LARCHER porte une lourde responsabilité dans cette situation car à chaque réforme on renvoie à la fois d’après (la fameuse clause de revoyure – mot qui n’existe pas) créant en permanence une situation provisoire, confuse et floue. Et on en profite pour rajouter une couche : les agglomérations, les métropoles etc..etc.. Cette évolution aboutit à technocratiser à outrance les institutions locales, leurs conseils de décision passant trop de temps sur des tonnes de réglementation plutôt qu’à une action efficace comprise et proche des citoyens.
Qui sait ce que fait le département ? Avez-vous vu ici à Maurepas le précèdent duo de conseillers M. Van de Walle et Mme Rosetti ?… Pourquoi notre canton s’appelle-t-il le canton de Maurepas ?…
Qui est capable d’identifier les conseillers régionaux des Yvelines ?
On assiste donc à des élections de personnes qui disparaissent le lendemain sans rendre compte pendant leur mandat (mais qui n’oublient pas leurs indemnités de plus en plus conséquentes) … Comment alors s’étonner de la désaffection générale devant l’élection ?
Apprend-on au collège et au lycée les institutions locales, ce qu’elles font et leur mode d’élection ?… Non …
Des règles électorales dépassées :
En 2020, à Maurepas, l’équipe sortante a été réélue avec moins de 25% des inscrits. Pour d’autres villes, pour les départements, avec moins de 25% des inscrits on n’est pas élu. Vous y comprenez quelque chose ?
Il y a partout déconnexion entre le territoire cantonal, les conseillers départementaux et la représentation au conseil départemental. Pourquoi traîne-t-on encore ce type d‘élection désuète ? Il faut supprimer ces élections départementales et revenir à la réforme avortée (à cause des petites combines politiciennes, les mêmes des mêmes) de 2010 qui prévoyait que le conseil départemental était formé de la cohorte des élus du département au conseil régional.
Et pourquoi pas supprimer les départements ?…
On éviterait ainsi, comme ici dans les Yvelines, une assemblée monocolore à droite ou encore des cantons où il n’y avait qu’une liste à élire (100% des voix à chaque fois)… Les opposants devraient être partout représentés. La situation actuelle pose un problème de démocratie.
Les mouvements politiques :
Emmanuel Macron avait promis de revoir le fonctionnement démocratique du pays. Suite à la crise des gilets jaunes, il a organisé des consultations nationales. Mais qu’en a-t-il fait ? Certes, la crise sanitaire a tout chamboulé mais les vieilles méthodes sont revenues au galop !…
Quand on regarde les programmes pour la région ou le département, qui est capable de bien faire la différence entre les candidats ? LR et LREM par exemple.
La Droite ne peut pas s’empêcher de flirter avec l’extrême droite. Quant à la Gauche, elle se met dans la roue des foucades extrémistes d’un Mélenchon dont les propos contribuent à diffuser la violence. Et l’intervention de MM. VALLS et HUCHON !.. On peut comprendre qu’ils désavouent l’accord avec LFI mais de là à appeler à voter pour celle qui n’a eu de cesse de critiquer l’héritage HUCHON ! Ils sont devenus tous fous !..
Enfin LAREM et le MODEM (majorité présidentielle) ont de quoi être déçus. Il faut reconnaître que certaines politesses avec M. BÉDIER (LR) – petite tambouille issue du passé – n’aident pas.
Le fameux front républicain contre l’extrême droite est-il encore utile ? Il faut dire aussi qu’il n’existait que dans un sens : quand la Gauche se retirait pour faire battre le Front National, se retrouvant ainsi exclue des instances élues. Mais rien en retour en sens inverse !…
L’équipe de EN-AVANT-MAUREPAS